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09/04/2023

Amirauté : Les flottes de 1940 : Casus Belli n°22

 

Casus Belli N° 22 au format PDF

Si les conditions de la guerre sur mer se sont radicalement transformées depuis une trentaine d'années il n'en a pas été de même entre les deux guerres mondiales. Dans la plupart des domaines les éléments constitutifs des flottes étaient les mêmes - améliorés certes, mois de même nature en 1940 qu'en, 1918 et relativement pour cela bien connus du public. Il semble aujourd’hui opportun d'en rappeler les grands traits, non pour les anciens qui ont le souvenir de l'époque, mois pour les jeunes plus à l'aise avec le vocabulaire contemporain de fusées et de sous-marins nucléaires du conflit des Malouines qu'avec celui de la Seconde Guerre Mondiale, sujet d'AMIRAUTE.

Les grandes marines étaient constituées, ou tendaient à être constituées, selon un même schéma issu des accords de Washingon de 1922 qui limitaient le nombre, la taille et la frappe des unités dont une brève analytique des différentes classes précisera les caractéristiques.

Les CUIRASSES

Ils étaient incontestablement, dans l'esprit de la plupart des responsables, l'épine dorsale d'une flotte digne de ce nom : seuls capables de frapper vite, loin et fort ils devaient en principe - la leçon du Jutland était toujours présente - pouvoir encaisser avec leur cuirasse les projectiles équivalents à leur calibre. Le canon était roi et bien peu osaient en discuter la suprématie. Une courbe simple du rapport entre le calibre et le poids du projectile qui montre bien l'importance de celui-là dans son efficacité obnubilait tous les E.M. et explique bien leur choix.
Les escadres de bataille comprenaient dans toutes les grandes marines une majorité d'anciens bâtiments de la guerre précédente refondus et un petit nombre d'unités neuves. Des formules un peu divergentes avaient conduit çà et là à des solutions diverses : ainsi on pouvait trouver des cuirassés lents fortement armés et protégés et des cuirassés plus rapides mais souvent moins armés et protégés.
Après quelques notables exceptions avec les « Cuirassés de poche » allemand, tout le monde considérait que le « 35 000 tonnes » armé du calibre maximum autorisé (380) était le fin du fin en 1939 et toutes les marines avaient en essais ou en construction ces magnifiques réalisations, aboutissement parfait de la technique et des idées du moment.





Les PORTE-AVIONS

L'utilité de s'assurer une protection aérienne ainsi que d'allonger la frappe s'était formée peu à peu mais l'arme aéronavale était si nouvelle que bien des scepticismes restaient encore à ébranler. Les Italiens n'y croyaient pas du tout, les Allemands assez peu et les Français guère plus. Par contre les Anglais, les Américains et surtout les Japonais avaient mieux prévu l'importance de tels navires spécialisés et ajoutaient aux échantillons de navires transformés avec plus ou moins de succès des séries de navires neufs spécialement construits comme tels, puissants, rapides et bien armés qui devaient constituer les « P.A. de combat, aptes avec les cuirassés à tous les affrontements en haute mer. En réalité leur importance devint si prépondérante qu'ils surclassèrent sans appel ces derniers et en l945 personne ne leur contestait plus la première place.
A côté de ces grands navires précieux et sophistiqués, la nécessité d'étendre la protection aérienne à toutes les formations à la mer, spécialement les convois marchands menacés par les s/m, et les flottes de débarquement conduisit à la construction de P.A. d'Escorte à partir le plus souvent de cargos ou de pétroliers transformés. Ces navires plus petits, non protégés, plus lents et moins équipés en avions étaient faciles à réaliser et bien meilleur marché.
Ils rendirent néanmoins tous les services que l'on attendait d'eux.

Les CROISEURS

Ils devaient répondre à des missions assez spécifiques. Descendants des frégates d'autrefois ils en avaient recueilli le rôle : soit attachés à une escadre dont ils assurent l'éclairage et la protection, soit détachés au loin pour leur compte dans des actions d'attaque ou de défense des routes lointaines. Il fallait donc au croiseur :
  • Une vitesse élevée pour échapper aux cuirassés et se mesurer si nécessaire aux flottilles de torpilleurs adverses;
  • Une taille lui assurant une bonne tenue à la mer par mauvais temps et permettant de porter un armement suffisant pour combattre tout opposant autre que les cuirassés.
Par convention issue des accords internationaux les croiseurs se classent en 2 catégories :
  • Les Croiseurs Lourds étaient des bâtiments dont la longueur égalait souvent celle des cuirassés (mais non la largeur), armés de canons de 203 mm (obus de 100 - 110 kg) : certains étaient protégés par une ceinture blindée qui devaient les mettre à l’abri de leurs similaires, d'autres - à tort - ne l'étaient pas, en particulier presque tous les Français
  • Les Croiseurs Légers étaient des navires un peu plus petit en général mais surtout moins armés (pièces égales ou inférieures à 152 mm - obus de 50 kg). On trouvait aussi des nettes différences de protection selon les théories prédominant chez les responsables : ainsi la vitesse fut souvent privilégiée au détriment de la protection chez les Français et les Italiens. L'expérience allait rapidement démontrer l'erreur de cette conception, Ajoutons que les croiseurs pas plus que les cuirassés n’étaient équipés pour le grenadage anti-s/m. tâche ingrate laissée aux unités plus petites.
Les CONTRE-TORPILLEURS et TORPILLEURS

Groupés dans l'appellation des DESTROYERS par les Anglo-Saxons, ils représentaient en 1 940 les catégories les plus nombreuses dans chaque flotte : véritables chiens de berger aux missions très variées ils pouvaient eux-aussi se distinguer par une différence de taille :
  • Les grands (grands Destroyers DD et Contre-Torpilleur CT) étaient plutôt destinés à coopérer avec les escadres de navires plus lourds. Ils devaient surtout combattre leurs similaires et lancer si l'occasion s'en présentait de dangereuses attaques à la torpille. Très rapides et dotés d'un bon armement certains approchaient de la conception des Croiseurs Légers bien que leur rayon d'action ait été nettement plus court, ils pouvaient tous éventuellement attaquer aussi les s/m par grenadage.
  • Les petits (petits DD, Destroyers d'Escorte DE et Torpilleurs) étaient davantage prévus pour un rôle d'escorteurs anti-s/m ou anti-aérien bien que pourvus de torpilles. Leurs caractéristiques étaient plus modestes et variaient notablement selon les types. Leur taille en particulier les rendaient souvent trop vulnérables au mauvais temps qui pouvait diminuer considérablement leur valeur combative...
Les ESCORTEURS

Le besoin d'assurer efficacement la protection des convois marchands vitaux avaient conduit les responsables surtout britanniques à la construction de très nombreux navires d'escorte sous des noms variés (appelés parfois « corvettes » puis « frégates » par reprise de vieux termes mais avec une identité nouvelle...). Ces navires assez lents mais simples à construire et à armer n'avaient pas d'utilisation courante avec les navires « nobles » des escadres. Leur rôle spécifique d'escorteurs anti-s/m était peut-être moins brillant mais n'en fut pas moins essentiel dans la victoire des Alliés.

Les SOUS-MARINS

De conception classique ils n'étaient dans l'ensemble qu'une amélioration des excellents s/m allemands de 1918. La taille des navires était en général dictée par le théâtre d'opération prévu : les petits avec des rayons d'action très limité pour les mers resserrées, les grands pour les équipées océaniques. Ce n'est que dans les derniers moments de la guerre que la Kriegsmarine utilisa des types nouveaux. Ces essais ne restèrent qu'à l'échelle expérimentale et s'ils n'eurent pas le temps de changer le cours des événements ils furent suffisamment démonstratifs dans leur succès pour marquer toute la génération des submersibles ultérieurs jusqu'à la révolution des moteurs nucléaires.
L'arme principale des s/m est la redoutable torpille dont le meilleur type fut sans conteste la japonaise éclectique dite « Longue Lance ». Si les autres se valaient à peu près toutes, il faut noter cependant les sérieux déboires techniques des Allemands et des Américains avec les premières mises à feu magnétiques qui équipaient une partie des armements des s/m.

Les AVIONS

Ils étaient différenciés comme de nos jours selon leur utilisation :
  • Les avions de reconnaissance, d'exploration et de recherche demandaient essentiellement une grande autonomie de vol. Ils pouvaient éventuellement être armés de bombes dans une certaine mesure mais cette surcharge limitait leur rayon d'action. Les grands multi moteurs étaient basés à terre et avaient de grandes possibilités à la différence des petits monomoteurs embarqués sur les Cuirassés et les Croiseurs qui en avaient de beaucoup plus réduites.
Signalons enfin que dans cette catégorie on trouvait un certain nombre de monomoteurs embarqués sur les P.A. qui avaient des performances situées entre les deux.
  • Les Bombardiers : les multi moteurs ne pouvaient être basés qu'à terre, les monomoteurs à terre ou sur P.A. Selon le type ils pouvaient attaquer seulement en vol horizontal ou en Piqué.
  • Les avions torpilleurs : spécifiques de l'aéronavale étaient des appareils assez lents souvent fragiles mais terriblement dangereux : monomoteurs sur P.A. quelquefois bimoteurs mais basés à terre
  • Les chasseurs en général monomoteurs, à terre ou sur P A se caractérisaient à peu près tous par un rayon d'action assez réduit. Leur vitesse et leur armement conditionnaient leur valeur. Ils étaient construits pour attaquer toutes les autres catégories d'avions et échapper aux attaques de ceux-ci.
Ce rappel schématique de la physionomie des moyens aéronavals de la 2ème Guerre Mondiale pourrait sembler un peu simple à certains mais la distance est devenue telle avec les flottes de combats actuelles que cette esquisse n'est pas inutile pour intéresser les plus jeunes amateurs désireux de mieux se mettre dans la peau des acteurs d'une époque qu’ils n’ont pas pu connaitre !

Paul Bois

La boîte à Réponses

Question :

« ... en effet, il n'est pas fait état de la façon dont virent les navires. L'auteur note, tout à fait justement, que les tailles des navires diffèrent d'un navire à l'autre. Mais comment simuler un changement de cap en fonction de la taille, de la puissance, de la vitesse, etc..., du navire considéré ? »

Réponse :

La question posée est tout à fait pertinente et me donne l'occasion d'en préciser la place car le problème de la giration des navires, en particulier en phase de combat, tout en étant secondaire mérite d'être éclairé.
Si je n'ai pas pris en compte les performances détaillées des différentes classes de navires c'est pour ne pas noyer l'amateur sous un déluge de chiffres qui au total ne présenteraient qu'un intérêt très relatif. Elles dépendent en effet essentiellement des formes de carène, du gouvernail et des hélices, mais contrairement aux avions elles ne varient pas énormément d'un type à l'autre dans les mêmes classes et la question peut être facilement simplifiée.
Il faut retenir les principes suivants :
  • Pour des vitesses inférieures à 25 nœuds la valeur du rayon de giration (RG) est à peu près indépendante de la catégorie de bâtiment (vedettes exclues)
  • Pour un angle de barre optimum il faut diminuer la vitesse par l'effort de la giration ;
  • Les petits fonds augmentent considérablement le RG et par contrecoup la durée de cette giration ;
  • Au-dessous de 5n les navires ne sont pratiquement pas manouvrants.
Concrètement je propose :
  • Jusqu'à 25n - prendre un RG de 300 m pour les petits navires jusqu'aux destroyers et assimilés et 500 m pour les plus gros ;
  • Au-dessus de 25n le RG augmente rapidement : prendre par exemple à 30n : 400 m pour les petits et 600 m pour les gros...
  • Diminuer de 25 % la vitesse maximale de giration (par exemple un navire ayant une vitesse maxi de 32n ne pourra virer effectivement à plus de 24n).
  • Tenir compte éventuellement des petits fonds.

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