Casus Belli N° 35
Les nombreux amateurs d’Amirauté familiarisés avec la pratique des règles seront intéressés par une approche détaillée de l’importante question des torpilles. La panoplie de ces armes bien particulières, si elle reste inscrite dans le cadre indiqué, est si riche que la découverte fortuite d’un élément singulier peut être la source d’étonnement pour certains lecteurs. Un exposé d’ensemble permettra de confirmer les bases pour la grande majorité des cas.
Un précédent article rappelait les principes de l’emploi des sous-marins, dans leur force et leurs limites au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ce qui nous amène naturellement à voir de plus près leur arme essentielle. Celle-ci, si justement redoutée trouve sa place à bord de tous les types de navires et de certains avions. En pratique son utilisation peut se schématiser ainsi :
- A bord des Cuirassés : pratiquement exclue.
- A bord des Croiseurs : arme occasionnelle.
- A bord des Destroyers : rôle plus important (bien que la tendance ait été une diminution de cet armement au profit d’un renforcement de la D.C.A.).
- A bord des vedettes rapides : arme principale, mais cette catégorie de bâtiments petits et fragiles ne peut jouer qu’un rôle très secondaire.
- A bord des sous-marins : elle constitue l’armement principal, sinon le seul, que les qualités de discrétions du lanceur, comme nous l’avons vu, rendent particulièrement dangereux.
- A bord des avions : une seule arme, très rarement deux, sur des appareils spécialement aménagés et soumis à des contraintes de lancement qui exposent grandement le lanceur (faible distance, altitude et vitesse...).
Caractéristiques des torpilles
Torpilles classiques. Elles sont mues par des moteurs à piston thermique ou à oxygène, des turbines ou des moteurs électriques. Quelque soit leur calibre les torpilles peuvent se classer en Torpilles-Distance et Torpilles-Vitesse. Les premières sont surtout utilisées par les bâtiments de surface obligés de lancer de loin les autres arment les sous-marins, vedettes et avions auxquels leur invisibilité totale ou relative permet de lancer de près. A bord des navires de surface on utilise le plus souvent les lancements groupés recherchant surtout un effet d’intimidation qui oblige l’adversaire à s’éloigner momentanément. Le lancement individuel de surface se fait presque toujours de nuit par surprise dans des conditions de visibilité se rapprochant de celles du sous-marin... Pour ce dernier le lancement par surprise est la règle.
Torpilles acoustiques et torpilles programmées. Les premières se dirigent vers les hélices, les secondes ont un parcours sinueux touchant au hasard leur cible dans un convoi. Rapidement contrées par des bruiteurs ou souvent perdues, ces armes délicates et fragiles, embarquées en petit nombre (2-3 par s/marins) ont été relativement décevantes...
Principaux types de torpilles utilisées en 1939-1945
To : Calibre de la torpille
P : Poids de la charge
Portée/Vitesse : Portée en mètres pour vitesse en nœuds
Les effets
En général ceux-ci sont proportionnels au poids de la charge qui peut varier du simple au quintuple. La torpille est sans conteste l’arme conventionnelle la plus meurtrière contre les bâtiments de surface. Son pouvoir de destruction est le plus souvent extrême même si dans certaines occasions il se montre étonnement modeste (en général les impacts aux extrémités de la coque sont moins dangereux). La résistance varie notablement avec l’âge du navire touché on notera la grande vulnérabilité des navires anciens et la meilleure résistance des bâtiments modernes spécialement des cuirassés. Les torpilles acoustiques touchant à proximité des hélices entrainent souvent l’immobilisation du navire atteint sans toujours le couler... Dans tous les cas d’impact par torpille la réduction de vitesse du navire atteint est immédiate. Afin de tenir un compte plus précis de toutes ces données il nous a semblé opportun de compléter le tableau des points d’agression de ces armes et nous proposons de remplacer celui fourni-dans l’annexe 10 d’Amirauté par le suivant :
En général ceux-ci sont proportionnels au poids de la charge qui peut varier du simple au quintuple. La torpille est sans conteste l’arme conventionnelle la plus meurtrière contre les bâtiments de surface. Son pouvoir de destruction est le plus souvent extrême même si dans certaines occasions il se montre étonnement modeste (en général les impacts aux extrémités de la coque sont moins dangereux). La résistance varie notablement avec l’âge du navire touché on notera la grande vulnérabilité des navires anciens et la meilleure résistance des bâtiments modernes spécialement des cuirassés. Les torpilles acoustiques touchant à proximité des hélices entrainent souvent l’immobilisation du navire atteint sans toujours le couler... Dans tous les cas d’impact par torpille la réduction de vitesse du navire atteint est immédiate. Afin de tenir un compte plus précis de toutes ces données il nous a semblé opportun de compléter le tableau des points d’agression de ces armes et nous proposons de remplacer celui fourni-dans l’annexe 10 d’Amirauté par le suivant :
A côté d’une légère modification de la répartition totale des points on notera surtout la modulation détaillée de l’éventualité du dé I dans ce cas le jet d’un second dé donnera le total de points à retenir sur 3 possibilités au lieu d’une seule auparavant. Cette modification du tableau va dans le sens d’un allégement de l’agression par torpille rendue plus souple donc plus réaliste.
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