Casus Belli N° 28
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Pour cette fois, nous délaissons le soleil de Crète pour les mers froides. Après la critique de Narvik - le jeu - dans CB 26, voici Narvik, scénario pour Amirauté.
En aparté, Yves Jourdain réagit au compte rendu de partie des numéros précédents, rejoignant ici certains courriers de lecteurs. Qui prime, du jeu ou de l'histoire ? Une question qui pourrait susciter quelques précisions sur les règles...
Tout le monde a entendu parler de Narvik. Ce petit port du Nord de la Norvège donna lieu en avril 1940 à une chaude explication entre des destroyers allemands qui venaient de débarquer les hommes du 139e Gebirgsjäger Régiment appartenant à la 3e division alpine du général Dietl, et des destroyers britannique sous les ordres du capitaine de vaisseau Warbuton Lee.
N’ayant pu intercepter les navires allemands en pleine mer, les Anglais n'hésitèrent pas à aller les attaquer au fond des fjords où ils avaient trouvé refuge. Cependant il est certain que, si des mesures élémentaires de protection avaient été prises par le kommodore Bonte, ce désastre naval (qui coûta aux Allemands la moitié de leur contre-torpilleur, 10 furent coulés à Narvik sur un effectif total de22) aurait pu être évité ou, en tout cas, largement atténué.
Le Thème Amirauté qui vous est proposé est le suivant :
Nous sommes le mardi 9 Avril 1940 à 7 h du matin.
Les Allemands viennent d'envoyer par le fond les deux garde-côtes cuirassés norvégiens (Eidsvold et Norge) qui protégeaient Narvik. A cette heure la répartition des forces maritimes allemandes dans 3 secteurs (Zenker, Koe Liner, Giese) sont au fond de l'Herjangsfjord, débarquant les troupes qui doivent s'emparer du dépôt d'armé situé non loin de Bjerkvik.
3 autres bâtiments (Thiele, Von Amim et Heidkamp) sont accostés aux quais de Narvik.
2 destroyers (Künne, Schmidt) se trouvent dans le Ballangenfjord.
2 destroyers (Von Roeder, Ludemann) dans le Rembaks fjord.
5 cargos anglais mouillés devant Narvik sont en train d'être occupés par des équipages de prise.
2 cargos allemands (Lippe et un cargo minéralier) se sont mis aux ordres du kommodore Bonte.
Enfin deux U-Bootes (U-25 et U-51) sont en sentinelles dans l'Ofot fjord à la hauteur du pharede Tranoï.
Est également présent dans le port de Narvik, le ravitailleur allemand Jan Wellen bansportant 3000 t de mazout.
Les contre-torpilleurs allemands ont besoin de se ravitailler en combustible (délai de ravitaillement 3 heures par bâtiment).
Ils peuvent se ravitailler deux par deux accostés au Jan Wellen.
Caractéristiques des bâtiments allemands
Contre-Torpilleurs
2.200 tonnes, Dim. : 123 x 12 x 4.5.
Armement : 5 x 127,4 x 37 AA, 6 x 20 AA, 8 tubes LT de 533.
Les contre-torpilleurs peuvent également emporter 60 mines.
Pour cette mission elles ont été débarquées.
SM U-25
860 tonnes, Dim : 73 m.
Vitesse : 17.8 en surface (8 nœuds en plongée).
Armement : 6 tubes LT de 533 (4 av., 2 arr.), 14 torpilles ; 1 x 105 + 1 x 20 AA.
SM U-51
750 tonnes, Dim : 70 x 6 x 5.
Vitesse : 17 nœuds en surface, 8 nœuds en plongée.
Armement : 5 tubes LT (4av. + 1arr.), 12torpilles ; 1 x 88 + 2 x 20 AA.
Sur les 5 cargos britanniques capturés il y a sur chacun des bâtiments 2 canons de 102 approvisionnés à 30 coups par pièce.
Les premiers Britanniques arrivent
Le 9 Avril à 19 heures la flottille de destroyers du commodore Warbuton-Lee arrive en vue du phare de Tranoï. Elle est composée des 5 destroyers de la 2e flottille :Hardy, Havock, Hostile, Unter et Hospur
Caractéristiques :
1360 tonnes (Hardv : 1530 t).
Dim : 98 x 9.9 x 2.65 (Hardy : 102 x 10 x 2.7).
Vitesse : 36 nœuds.
Armement : 4 x 1 20 (5 sur le Hardy), 8 x mitrailleuses AA, 8 tubes LT de 533.
A ce moment-là les joueurs du camp anglais auront le choix entre 2 solutions :
Le 10 Avril à 18 heures la 20e flottille de destroyers arrive en vue de Tranoi. Elle est composée des destroyers : Bedouin, Eskimo. Punjabi, Icarus, Kimberley.
Le 13 à 06 h arriveront les derniers renforts britanniques : le cuirassé Warspite, destroyers Cossack, Hero, Foxhound et Forester.
Renforts allemands
Durant cette période les Allemands ne peuvent être renforcés que par le U-64 (classe IX B) qui arrivera devant Tranoï à 20 heures, le 10 Avril.
Caractéristiques de I'U-64 :
1068 tonnes - Dim. : 76 x 6.7 x 4.70.
Vitesse : 18 nœuds en surface, 7 nœuds en plongée.
Armement : 6 tubes LT de 533 (4av., 2arr.) 22torpilles, 1 x 105 + 1 x 37 AA + 2 Mt AA de 20.
Le transport ravitailleur Rauenfels doit arriver dans l'Ofoffjord le 10 Avril aux environs de 5 heures. Il est chargé de torpilles de rechange pour destroyers et sous-marins, de carburant et d'une batterie côtière de 150.
Il transporte également une batterie de 4 x 88 AA et de 16 x 37 AA.
Dans ce jeu les amateurs de combats navals seront satisfaits.
En effet, aucune intervention aérienne ne peut avoir lieu. Seul, sera utilisé un avion (Walrus) embarqué sur le Warspite.
La disproportion des forces entre Anglais et Allemands au bénéfice des Britanniques n'est guère qu'apparente car les contre-torpilleurs et sous-marins allemands peuvent mettre à profit les nombreux fjords pour tendre des embuscades meurtrières aux Anglais. De plus les Britanniques devront automatiquement prendre l'initiative des opérations et ne peuvent se contenter de bloquer les navires allemands. En effet, un blocus britannique ne peut être envisagé car, au bout d'une quinzaine de jour, l'aviation allemande va disposer de terrains lui permettant de soutenir efficacement les défenseurs de Narvik. Et les navires britanniques devront se retirer devant la pression exercée par la Luftwaffe.
Caractéristiques des navires anglais arrivant en renfort
Cuirassé Warspite :
31.000 tonnes. Dim. : 1 96 x 32 x 9.7, Taille 1, Points : 66, Vitesse : 24 nœuds.
Armement : 8 x 381 (32.000m), 8 x 152 (14.700m), 8 x 102 AA (12.500 m), 16 x 40 M, 8 x MT AA.
Un avion à bord (Walrus).
Destroyers (type Tribal) : Bedouin, Eskimo, Cossak, Punjabi.
2500 tonnes à pleine charge. Dim. : 109 x 11 x 4. Taille 4. Points 2.1.
Vitesse: 36 nœuds.
Armement : 8 x 1 20 (18.000 m) en 4 tourelles doubles, 4 x 40 AA (1 affut quadruple), 8 x MT M de 72.7 ,4 x TLT de 533.
Destroyers (Type K) : Kimberley ; (Type F) : Foxhound, Forester; (Type I) : Icarus; (Type H); Hero.
Vitesse : 36 nœuds, Dim. : 98 x 10 x 2.6, Taille : 4, Points : 1.4.
Armement : 4 x 120 (18.000 m), 8 MT AA, 8 x TLT de 533.
Météo
Lever du soleil 5 h, coucher : 19 heure.
Visibilité de jour : Les 9 et 10 Avril, en mer : 25.000 mètres. Temps très mauvais. En dehors des fjords : mer force 8.
Visibilité de nuit : les 9 et 10 Avril à l'intérieur des fjords sous les averses de neige = 400 mètres. En mer : 1.000 mètres.
On considèrera qu'à partir de Tranoï la mer est calme à l'intérieur des fjords entourant Narvik.
Nuit du 10 au 11 Avril à partir de minuit : visibilité 18.000 m.
Météo du 11 Avril : Temps dégagé, mer forte force 5 à 6.
Visibilité de jour : 35.000 mètres, de nuit 15.000 mètres.
Même type de temps pour les jours suivants.
Le but de la partie
Les navires allemands ayant rempli leur mission doivent essayer de regagner leur base.
Il appartient aux Britanniques d'essayer de les en empêcher.
Mais les Allemands doivent tout faire pour que le transport Rauenfels arrive sain et sauf à Narvik car il transporte du ravitaillement et du matériel indispensable aux troupes d'occupation.
Si les Allemands ont plus de 50 % de pertes (5 destroyers et 2 cargos par exemple) il y aura match nul si les Britanniques ont, eux aussi au moins 6 destroyers coulés.
L'arbitre devra tenir compte en fin de partie du fait que les Allemands ont un besoin vital de récupérer leurs contre-torpilleur alors que les Britanniques peuvent se permettre d'en perdre 6 ou 8 sans conséquence sérieuses pour la Navy. Par contre si le Warspite est coulé cela aura des répercussions importantes sur le plan de la propagande, et sur le moral de la population anglaise.
Donc objectif pour les Allemands : sauver les contretorpilleurs et couler le Warspite.
Objectif des Britanniques : faire en sorte que Narvik devienne le tombeau des contretorpilleurs allemands.
Joueurs d'Amirauté, bonne chasé et joyeux combats !
Pour cette fois, nous délaissons le soleil de Crète pour les mers froides. Après la critique de Narvik - le jeu - dans CB 26, voici Narvik, scénario pour Amirauté.
En aparté, Yves Jourdain réagit au compte rendu de partie des numéros précédents, rejoignant ici certains courriers de lecteurs. Qui prime, du jeu ou de l'histoire ? Une question qui pourrait susciter quelques précisions sur les règles...
Tout le monde a entendu parler de Narvik. Ce petit port du Nord de la Norvège donna lieu en avril 1940 à une chaude explication entre des destroyers allemands qui venaient de débarquer les hommes du 139e Gebirgsjäger Régiment appartenant à la 3e division alpine du général Dietl, et des destroyers britannique sous les ordres du capitaine de vaisseau Warbuton Lee.
N’ayant pu intercepter les navires allemands en pleine mer, les Anglais n'hésitèrent pas à aller les attaquer au fond des fjords où ils avaient trouvé refuge. Cependant il est certain que, si des mesures élémentaires de protection avaient été prises par le kommodore Bonte, ce désastre naval (qui coûta aux Allemands la moitié de leur contre-torpilleur, 10 furent coulés à Narvik sur un effectif total de22) aurait pu être évité ou, en tout cas, largement atténué.
Le Thème Amirauté qui vous est proposé est le suivant :
Nous sommes le mardi 9 Avril 1940 à 7 h du matin.
Les Allemands viennent d'envoyer par le fond les deux garde-côtes cuirassés norvégiens (Eidsvold et Norge) qui protégeaient Narvik. A cette heure la répartition des forces maritimes allemandes dans 3 secteurs (Zenker, Koe Liner, Giese) sont au fond de l'Herjangsfjord, débarquant les troupes qui doivent s'emparer du dépôt d'armé situé non loin de Bjerkvik.
3 autres bâtiments (Thiele, Von Amim et Heidkamp) sont accostés aux quais de Narvik.
2 destroyers (Künne, Schmidt) se trouvent dans le Ballangenfjord.
2 destroyers (Von Roeder, Ludemann) dans le Rembaks fjord.
5 cargos anglais mouillés devant Narvik sont en train d'être occupés par des équipages de prise.
2 cargos allemands (Lippe et un cargo minéralier) se sont mis aux ordres du kommodore Bonte.
Enfin deux U-Bootes (U-25 et U-51) sont en sentinelles dans l'Ofot fjord à la hauteur du pharede Tranoï.
Est également présent dans le port de Narvik, le ravitailleur allemand Jan Wellen bansportant 3000 t de mazout.
Les contre-torpilleurs allemands ont besoin de se ravitailler en combustible (délai de ravitaillement 3 heures par bâtiment).
Ils peuvent se ravitailler deux par deux accostés au Jan Wellen.
Contre-Torpilleurs
2.200 tonnes, Dim. : 123 x 12 x 4.5.
Armement : 5 x 127,4 x 37 AA, 6 x 20 AA, 8 tubes LT de 533.
Les contre-torpilleurs peuvent également emporter 60 mines.
Pour cette mission elles ont été débarquées.
SM U-25
860 tonnes, Dim : 73 m.
Vitesse : 17.8 en surface (8 nœuds en plongée).
Armement : 6 tubes LT de 533 (4 av., 2 arr.), 14 torpilles ; 1 x 105 + 1 x 20 AA.
SM U-51
750 tonnes, Dim : 70 x 6 x 5.
Vitesse : 17 nœuds en surface, 8 nœuds en plongée.
Armement : 5 tubes LT (4av. + 1arr.), 12torpilles ; 1 x 88 + 2 x 20 AA.
Sur les 5 cargos britanniques capturés il y a sur chacun des bâtiments 2 canons de 102 approvisionnés à 30 coups par pièce.
Les premiers Britanniques arrivent
Le 9 Avril à 19 heures la flottille de destroyers du commodore Warbuton-Lee arrive en vue du phare de Tranoï. Elle est composée des 5 destroyers de la 2e flottille :Hardy, Havock, Hostile, Unter et Hospur
Caractéristiques :
1360 tonnes (Hardv : 1530 t).
Dim : 98 x 9.9 x 2.65 (Hardy : 102 x 10 x 2.7).
Vitesse : 36 nœuds.
Armement : 4 x 1 20 (5 sur le Hardy), 8 x mitrailleuses AA, 8 tubes LT de 533.
A ce moment-là les joueurs du camp anglais auront le choix entre 2 solutions :
- Suivre le déroulement historique, c'est à dire attaquer les navires allemands.
- Attendre les renforts en bloquant l'entrée de l'Ofot fjord.
Le 10 Avril à 18 heures la 20e flottille de destroyers arrive en vue de Tranoi. Elle est composée des destroyers : Bedouin, Eskimo. Punjabi, Icarus, Kimberley.
Le 13 à 06 h arriveront les derniers renforts britanniques : le cuirassé Warspite, destroyers Cossack, Hero, Foxhound et Forester.
Renforts allemands
Durant cette période les Allemands ne peuvent être renforcés que par le U-64 (classe IX B) qui arrivera devant Tranoï à 20 heures, le 10 Avril.
Caractéristiques de I'U-64 :
1068 tonnes - Dim. : 76 x 6.7 x 4.70.
Vitesse : 18 nœuds en surface, 7 nœuds en plongée.
Armement : 6 tubes LT de 533 (4av., 2arr.) 22torpilles, 1 x 105 + 1 x 37 AA + 2 Mt AA de 20.
Le transport ravitailleur Rauenfels doit arriver dans l'Ofoffjord le 10 Avril aux environs de 5 heures. Il est chargé de torpilles de rechange pour destroyers et sous-marins, de carburant et d'une batterie côtière de 150.
Il transporte également une batterie de 4 x 88 AA et de 16 x 37 AA.
Dans ce jeu les amateurs de combats navals seront satisfaits.
En effet, aucune intervention aérienne ne peut avoir lieu. Seul, sera utilisé un avion (Walrus) embarqué sur le Warspite.
La disproportion des forces entre Anglais et Allemands au bénéfice des Britanniques n'est guère qu'apparente car les contre-torpilleurs et sous-marins allemands peuvent mettre à profit les nombreux fjords pour tendre des embuscades meurtrières aux Anglais. De plus les Britanniques devront automatiquement prendre l'initiative des opérations et ne peuvent se contenter de bloquer les navires allemands. En effet, un blocus britannique ne peut être envisagé car, au bout d'une quinzaine de jour, l'aviation allemande va disposer de terrains lui permettant de soutenir efficacement les défenseurs de Narvik. Et les navires britanniques devront se retirer devant la pression exercée par la Luftwaffe.
Caractéristiques des navires anglais arrivant en renfort
Cuirassé Warspite :
31.000 tonnes. Dim. : 1 96 x 32 x 9.7, Taille 1, Points : 66, Vitesse : 24 nœuds.
Armement : 8 x 381 (32.000m), 8 x 152 (14.700m), 8 x 102 AA (12.500 m), 16 x 40 M, 8 x MT AA.
Un avion à bord (Walrus).
Destroyers (type Tribal) : Bedouin, Eskimo, Cossak, Punjabi.
2500 tonnes à pleine charge. Dim. : 109 x 11 x 4. Taille 4. Points 2.1.
Vitesse: 36 nœuds.
Armement : 8 x 1 20 (18.000 m) en 4 tourelles doubles, 4 x 40 AA (1 affut quadruple), 8 x MT M de 72.7 ,4 x TLT de 533.
Destroyers (Type K) : Kimberley ; (Type F) : Foxhound, Forester; (Type I) : Icarus; (Type H); Hero.
Vitesse : 36 nœuds, Dim. : 98 x 10 x 2.6, Taille : 4, Points : 1.4.
Armement : 4 x 120 (18.000 m), 8 MT AA, 8 x TLT de 533.
Météo
Lever du soleil 5 h, coucher : 19 heure.
Visibilité de jour : Les 9 et 10 Avril, en mer : 25.000 mètres. Temps très mauvais. En dehors des fjords : mer force 8.
Visibilité de nuit : les 9 et 10 Avril à l'intérieur des fjords sous les averses de neige = 400 mètres. En mer : 1.000 mètres.
On considèrera qu'à partir de Tranoï la mer est calme à l'intérieur des fjords entourant Narvik.
Nuit du 10 au 11 Avril à partir de minuit : visibilité 18.000 m.
Météo du 11 Avril : Temps dégagé, mer forte force 5 à 6.
Visibilité de jour : 35.000 mètres, de nuit 15.000 mètres.
Même type de temps pour les jours suivants.
Le but de la partie
Les navires allemands ayant rempli leur mission doivent essayer de regagner leur base.
Il appartient aux Britanniques d'essayer de les en empêcher.
Mais les Allemands doivent tout faire pour que le transport Rauenfels arrive sain et sauf à Narvik car il transporte du ravitaillement et du matériel indispensable aux troupes d'occupation.
Si les Allemands ont plus de 50 % de pertes (5 destroyers et 2 cargos par exemple) il y aura match nul si les Britanniques ont, eux aussi au moins 6 destroyers coulés.
L'arbitre devra tenir compte en fin de partie du fait que les Allemands ont un besoin vital de récupérer leurs contre-torpilleur alors que les Britanniques peuvent se permettre d'en perdre 6 ou 8 sans conséquence sérieuses pour la Navy. Par contre si le Warspite est coulé cela aura des répercussions importantes sur le plan de la propagande, et sur le moral de la population anglaise.
Donc objectif pour les Allemands : sauver les contretorpilleurs et couler le Warspite.
Objectif des Britanniques : faire en sorte que Narvik devienne le tombeau des contretorpilleurs allemands.
Joueurs d'Amirauté, bonne chasé et joyeux combats !
J. Ricard
Quand le bateau fait... oh ! Avertissement Les extraits qui vont suivre sont une Œuvre de pure imagination; toute ressemblance avec des événements passés est rigoureusement impossible. Il n'en va pas de même avec les personnes...
C'est vrai, la règle ne l'interdit pas, elle n'interdit rien d'ailleurs, du moment que l'on reste dans les limites mathématiques... Déjà, dans les wargames « traditionnels », le ludique le disputait toujours à l'historique, à l'avantage du premier nommé, essentiellement pour des raisons commerciales, parce qu'un jeu dit « équilibré » se vend mieux qu'un autre qui n'est pas reconnu comme tel. (On avait déjà le jeu d'échecs, merci). Avec Amirauté, la confrontation des deux tendances atteint son paroxysme ! Avant d'aller plus loin dans mes propos, je tiens à préciser que je ne fais le procès de qui ou de quoi que ce soit. Je ne fais qu'exprimer mon avis. Carton jaune (à l'arbitre) Pour éviter qu'une partie d'Amirauté ne se transforme en « interro » de maths, ou pire, en un match de D & D (ou peu s'en faut), l'arbitre se doit de faire en sorte que le train reste sur ses rails. C'est à dire qu'il doit connaître le sujet à fond sur le plan historique; car enfin, une simulation digne de ce nom doit coller au maximum à la réalité. Prendre une machine à calculer et s'en servir, tout le monde peut le faire, et laisser une partie d'Amirauté se limiter à des additions et autres multiplications, c'est bien dommage et ce n'est certainement pas ce que souhaitait le Dr Bois. Et l'équilibre ? Parlons-en ! J’ai horreur des parties dites « équilibrées ». Quel intérêt y-a-t ‘il à mettre approximativement le même nombre de navires et d'avions dans les deux camps ? On avait déjà le jeu de dadas, merci). Simplement pour pouvoir dire, « j'ai gagné », la conscience tranquille ?! Là aussi, c'est bien dommage, car une simulation n'est pas un jeu. On avait déjà le Monopoly, merci). Qu'on arrive à me dénicher, dans les livres d'histoire, un affrontement aéronaval « équilibré »?! Le paradoxe, dans tout ça, c'est que si l'on part d'un scénario historique, les règles d'Amirauté prises de façon intrinsèque, créent un déséquilibre qui éloigne un peu plus de la réalité. Je ne veux que pour exemple les scénarios de Mare Nostrum. Le Dr Bois, c'est tout à son honneur, a certainement effectué des recherches approfondies pour nous donner des scénarios historiques, dans leurs moindres détails. Seulement voilà, les règles proposées donnent l'avantage, très nettement, au camp italien, dans la plupart des cas. De même, pour Mers-El-Kébir, le camp français est certain d'infliger des dégâts importants au camp anglais. Alors que dans la réalité, les Italiens n'ont jamais remporté un engagement naval de quelque importance, et les Français n'ont pas mis un seul coup au but sur les cuirassés anglais. Qu'est-ce à dire ? Qu'il vaut mieux laisser de côté les scénarios historiques ? Pas du tout, ce sont tout simplement les règles qu'il faut, je ne dis pas modifier, mais adapter. C'est donc à (mort) l'arbitre (!) et aux joueurs aussi d'ailleurs, de restituer les possibilités de chacun dans l'environnement de l'époque choisie. Je vais prendre comme exemple le scénario Pearl Harbor auquel j'ai eu l'insigne honneur de Participer. Outre le fait que l'on connaisse exactement le potentiel de chacun, mais ça, c'est un autre problème, il m'a semblé irréaliste de :
Si l'on avait voulu serrer à la réalité, tous ces points auraient été à supprimer ou à revoir. Maintenant, si la partie avait été censée se dérouler en 1914, les points 2 et 5 devenaient crédibles. Prenons maintenant le compte-rendu de la Crète 1941 ; je connais Monsieur Ricard, et j'ai beaucoup d'estime pour lui, comme j'apprécie les compléments techniques qu'il a apportés (si, après ça il prend la mouche...) ; mais j'imagine que certains ont dû faire la grimace en voyant un sous-marin italien couler deux croiseurs britanniques et endommager gravement un troisième, d'un seul coup. Quand on sait que, de l'aveu des Italiens eux-mêmes, l'influence de leurs sous-marins sur les événements en Méditerranée a été quasi-nulle... Avec un sous-marin allemand, je pense que le coup n'aurait pas été possible non plus, mais la pilule serait mieux passée. Un sous-marin italien ou japonais, ça ne valait pas un sous-marin anglais, américain ou allemand... En décembre 1941 et jusqu'au milieu de 1942, aucun appareil allié ne pouvait tenir tête à un Zéro... Donc, de grâce, assez de fantaisies, faisons de la simulation, pas des mathématiques. Je vais arrêter là pour aujourd'hui, le temps de laisser à un matheux l'occasion de river son clou à l'historien (amateur) que je suis. Mais, je compte bien, exemples à l'appui, approfondir quelques aspects de la question, dans un prochain numéro. Sans rancune, Yves Jourdain |
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